La première Grande Armée
Les hommes
La première Grande Armée comprend au départ de Boulogne-sur-Mer sept corps d'armée, les " sept torrents " qui vont couler au cœur de l'Europe.
L'armée napoléonienne du Premier Empire, commandé par l’Empereur Napoléon 1er comprend des unités d'infanterie, de cavalerie, d'artillerie et des services de soutien (génie, transmissions, ravitaillement, santé ...) et est assisté pour cela d'un grand quartier général et d'un encadrement.
Infanterie
Après un premier amalgame consistant en une réorganisation des deux armées françaises composées des régiments l'Ancien Régime et des bataillons de volontaires nationaux en 1793, puis un second amalgame, en 1796, afin de mettre de l'ordre dans la confusion des corps d'infanterie, le Premier Consul prescrivit par décret du 1er vendémiaire an XII (24 septembre 1803), la réorganisation et le remaniement de l'ensemble des bataillons et leur fusion, éventuelle, dans :
-
90 régiments d'infanterie de ligne
-
27 régiments d'infanterie légère.
Ainsi un certain nombre de régiments fut laissé vacant en raison des fusions et leur numéro ne fut pas attribué.
Cet arrêté pris par Napoléon Bonaparte permettait ainsi une profession-nalisation de l'armée et rendait possible de disposer d'une troupe mieux ins-truite, mieux encadrée et mieux gérée qu'auparavant.
L'infanterie constitue le gros des troupes de la Grande Armée.
On distingue trois types :
Cavalerie
Un régiment de cavalerie avait un effectif de 800 à 1.200 cavaliers et comprenait généralement 3 à 4 escadrons.
On distingue quatre types :
Artillerie (1)
(2) L’artillerie va jouer un rôle considérable pendant les guerres du Premier Empire.
N’oublions pas deux critères essentiels qui vont dans ce sens.
Tout d’abord l’Empereur est lui-même un artilleur de formation. Après l’école militaire de Brienne-le-Château (Aube), il est affecté au régiment d’artillerie de La Fère en garnison à Auxonne (Côte-d’Or), avant de rejoindre celui de Valence (Drôme)
D’autre part, l’artillerie française de la fin du XVème siècle est la plus efficace et la plus manœuvrière d’Europe, grâce aux réformes de Gribeauval.
Au moment où l’on parle de l’Empire, l’organisation de l’artillerie française repose sur le cadre général défini en 1801. Si, au gré des circonstances et des campagnes lointaines, celle-ci va subir quelques aménagements, elle n’en sera pas pour autant, remaniée en profondeur. En ce sens, l’artillerie du 1er Empire prolonge l’œuvre entamée pendant la Révolution et le Consulat.
Dans l'artillerie napoléonienne, les compagnies d'artillerie à pied ou à cheval assurent la mise en œuvre des pièces (la mise en place des pièces, leur préparation pour le tir et le tir en lui-même) tandis que les compagnies du train sont chargées de leur transport.
La loi du 18 vendémiaire de l’an X (10 octobre 1801) édictée alors que Bonaparte est Premier Consul, fixe globalement la composition de l’artillerie au début de l’Empire. Le Corps impérial d’artillerie comprend environ 40.000 hommes qui se répartissent dans les grandes composantes suivantes :
Les pièces d'artillerie comprennent des canons dont le calibre peut être de 4, 6, 8 ou 12 livres et des obusiers de 5 ou 6 pouces.(3)
On estime à 2 pour 1 000 hommes le nombre de pièces qui peuvent être alignées lors d'une bataille.
(4) Le service d'une pièce de canon est assuré par une demi-escouade d'artilleurs, composée de deux canonniers de première classe qui pointent la pièce, et de six servants. Pour les manœuvres, le règlement prévoit de leur adjoindre cinq servants auxiliaires empruntés à l'infanterie pour la pièce de 8 et sept servants pour la pièce de 12, mais cet ajout n'est plus nécessaire dès que le train d'artillerie est militarisé à partir de 1800 et que toutes les manœuvres se font avec l'avant-train attelé et, le cas échéant, à la prolonge.
(5) Le système dit de l'an XI ne reçut qu'un commencement d'exécution et fut complètement abandonné en 1814.
« Quant au nombre des compagnies d'artillerie, il en faut, professe l’inspecteur général d’artillerie Gassendi (6)
-
une compagnie d’artillerie à pied dans chaque division d’infanterie de 6.000 à 8.000 hommes de corps d'armée
-
deux compagnie d’artillerie à pied dans chaque division d’infanterie de 12.000 à14.000 hommes et une compagnie d’d'artillerie à cheval pour son avant-garde,
-
avec chacune de six bouches à feu
-
enfin, une compagnie d’artillerie à pied au parc du corps d’armée avec une réserve de six bouches à feu. »
Références :
(1) https://fr.wikipedia.org/wiki/Organisation_g%C3%A9n%C3%A9rale_de_la_Grande_Arm%C3%A9e#Artillerie
(2) https://artillerie.asso.fr/basart/article.php3?id_article=532
(3) https://fr.wikipedia.org/wiki/Organisation_g%C3%A9n%C3%A9rale_de_la_Grande_Arm%C3%A9e#Artillerie
(4) https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Baptiste_Vaquette_de_Gribeauval#Les_r%C3%A9formes_de_l'artillerie
(5) https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2037147/f75.item.zoom
Lt-colonel Hennebert, Eugène (1826-1896). Auteur du texte. L’artillerie. (Extrait pages 71 et 72)
(6) Inspecteur général d'artillerie le 14 mars 1805 (23 ventôse an XIII), général de division en brumaire suivant.
On distingue quatre types :
Services de soutien
Les services de soutien de la Grande Armée, comme leur nom l'indique, apportent un soutien important et efficace aux autres unités de l'armée napoléonienne. On y trouve des ingénieurs, des officiers de santé, des estafettes, des commissaires des guerres…
On distingue quatre types :